Les sites gérés

Au 1er janvier 2024, le CEN Savoie gère 116 sites pour une surface de 1 563,18 ha.

Sites et surface en maîtrise foncière et en partenariat de gestion
  Nombre de sites Surface en hectares
Sites avec maîtrise foncière 116 1 563,1794
Marais alcalins et milieux lacustres 70

1099,0792

Milieux alluviaux 10 78,6567
Tourbières 4 68,1503
Pelouses sèches 22 207,9032
Boisements 10 109,3900
Sites en gestion partenariale 6* 581,1711
* hors sites à maîtrise foncière CEN Savoie, et comprenant une grotte à chiroptères.

Les marais alcalins

La végétation abondante appelée blache est dominée par des laîches, des choins et des graminées comme la molinie. C’est le domaine des orchidées rares : orchis à fleurs lâches, liparis, herminium, spiranthe d’été et sa faune est diversifiée : papillons, libellules, reptiles et batraciens. La fauche de la blache est souvent favorable, voire nécessaire au maintien du milieu. La populiculture, le maïs, les remblais et la création de zones aménagées sont, avec le reboisement naturel, les causes principales de leur disparition. Leur sauvegarde contribue à la protection de nos ressources en eaux.

Les étangs et bords de lac

Les milieux d’étangs et les rivages de lacs sont caractérisés par une végétation abondante : la roselière, qui abrite un nombre important d’espèces, autant dans sa partie terrestre que lacustre. C’est un milieu de vie pour les libellules, les amphibiens et les reptiles. L’avifaune et les poissons y trouvent une zone de reproduction et de repos. En forte régression, la roselière possède également une fonction d’épuration. Fragilisée par les aménagements humains qui régulent parfois les niveaux de l’eau, empêchant  les roseaux de se reproduire, elle peut être victime d’une houle trope forte qui casse ses tiges clairsemées.

Les milieux alluviaux

Vivant au rythme des variations du fleuve, ils présentent une palette de milieux fortement contrastés : bancs de galets, fourrés de saules, lônes, pelouses sur sable et forêts marécageuses. Les alluvions favorisent une végétation exubérante. Les étiages découvrent des bancs de sable ou de galets, laissant place à des espèces pionnières comme la renouée persicaire, les cressons, les bidents ou des espèces parfois venu de très loin en amont : épilobe de Fleischer, gypsophile rampante. En Savoie, l’aménagement des fleuves et la prolifération des espèces invasives, principalement l’impatience de l’Himalaya et la renouée du Japon, sont les causes premières de la dégradation de ces milieux.

Les pelouses sèches

Les pelouses sèches sont des milieux arides parce qu’exposés au sud, souvent sur une pente, et située  sur un sol pentu ou drainant ou avec un humus pauvre et peu développé. On y trouve un habitat et des espèces très spécifiques et variés : papillons, cigales, criquets, reptiles, rapaces, graminées, orchidées de milieux secs, flore aromatique...  L’abandon de la fauche ou du pâturage, la déprise agricole ou au contraire la plantation de vignes sont, avec l’urbanisation, la cause principale de leur régression.

Les tourbières

Milieux très pauvres, elles obéissent à des conditions naturelles particulières : un relief doux, un sol imperméable, une température fraîche et une alimentation permanente en eau pauvre en éléments nutritifs. La flore y est très originale et dominée par des mousses hydrophiles : les sphaignes. On y trouve également des plantes carnivores comme les grassettes, les droseras et des petites laiches, la plupart protégées. Barrages, drainages, retenues collinaires et exploitation ont largement contribué à leur disparition. La sauvegarde et la réhabilitation des dernières tourbières est un enjeu majeur en Savoie.

Les écosystèmes forestiers

Une forêt ou un massif forestier est une étendue boisée, relativement dense, constituée d'un ou plusieurs peuplements d'arbres et d'espèces associées. Les milieux forestiers de la région comprennent des milieux très divers en fonction des conditions (exposition, altitude, relief) ce qui se reflète sur les essences prédominantes : aulnes, saules, pins, épicéa, arolles, chênes, etc. Ils sont le refuge d’espèces emblématiques et patrimoniales telles que la chouette chevêchette, la gelinotte des bois, le chat forestier, la rosalie des alpes, la buxbaumie verte (une mousse protégée). Les bois morts et à cavités abritent également une microfaune et une fonge remarquables qui impliquent la mise en place d’une gestion sylvicole particulière.

Les grottes à chiroptères