Colloque national Ex-situ / In-situ - Réintroductions d’espèces animales : la chaîne des compétences

 

 

Retrouverez de nombreuses ressources en lien avec le colloque (diaporamas, podcast des interventions et table-rondes, vidéos connexes...) via le site ci-dessous :

 

espaces-especes.com

 
 

À quelques mois du Congrès Mondial pour la Nature (Marseille, 2020) et dans un contexte de crise majeure de la biodiversité, plus de 230 personnes ont assisté au colloque national « Ex situ / In Situ », consacré aux réintroductions d’espèces, qui s’est tenu à Aix-les-Bains les 13 et 14 novembre.

Les programmes de réintroduction complètent les efforts de préservation des milieux naturels en permettant le retour de certaines espèces dans des zones dont elles avaient disparu. La conduite de tels plans d’actions, généralement portés par des acteurs de la conservation des espaces naturels (« in situ »), fait souvent intervenir des spécialistes des parcs zoologiques (élevage et présentation au public de la faune sauvage « ex situ »)...

Pourtant, ces deux milieux professionnels se côtoient sans vraiment se connaître. Or, leurs savoir-faire sont particulièrement complémentaires. Ainsi, le monde des parcs animaliers, notamment ceux adhérant à l’Association Française des Parcs Zoologiques (AFdPZ, co-organisatrice du colloque), est porteur d’expertises sur les questions de génétique, zootechnie, mais aussi soins vétérinaires. Il est complémentaire de celui des gestionnaires de milieux naturels dont la mission première est de préserver ou restaurer des milieux naturels diversifiés et accueillants pour les espèces animales et végétales.

Le premier but de ces journées était de mettre en lumière ces compétences, dont dépendent la plupart des programmes de réintroduction. Ainsi le retour de la cistude en Savoie (lac du Bourget, Rhône) ne pouvait-il s’envisager sans un partenariat solide et discret avec trois Parcs pionniers (Haute-Touche, Zoodyssée, Branféré) engagés dès le début des années 2000. Dans le prolongement de ce projet savoyard et cette fois-ci à l’échelle européenne, un inventaire recense à ce jour plus de 2 500 cistudes au sein de différents parcs zoologiques susceptibles d’alimenter de futurs projets.

L’autre objectif de ce colloque était de favoriser le dialogue entre acteurs et de définir collectivement, en s’appuyant sur les expériences passées, les conditions de réussite des futurs programmes de réintroduction.

Les débats techniques, scientifiques et éthiques, sous l’œil du grand témoin Bernard Chevassus-au-Louis, ont permis de tracer différentes perspectives et de nouer des liens précieux pour l’avenir.

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